Page:Silvestre - Le Pays des roses, 1882.djvu/258

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XXII


Comme au jardin maudit dont la pluie et le vent
Ont dispersé les fleurs au sable des allées,
Mon cœur, plein des débris des choses envolées,
N’a gardé du passé qu’un souvenir vivant.

Il est là comme un lys superbe s’élevant
Parmi les lilas morts et les herbes foulées,
Dernier astre des nuits naguère constellées,
Dernier lambeau du Rêve autrefois triomphant.