Page:Silvestre - Le Pays des roses, 1882.djvu/260

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XXIII


Vers quel infini tend ta Beauté, qu’elle prenne
A chaque jour nouveau des traits plus éclatants ?
Comme un sculpteur épris de son œuvre, le temps,
Sans relâche, en poursuit la grâce souveraine.

Plus grand, l’orgueil du lys fleurit ton front de Reine ;
Plus pur, dans tes yeux luit l’or des astres flottants ;
Et, sur ton col plus lier, en frissons palpitants,
L’ombre de tes cheveux, plus jalouse, se traîne.