Page:Silvestre - Le Pays des roses, 1882.djvu/297

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Déjà l’âme des fleurs frissonne sous la terre
L’espoir des renouveaux vers l’azur est monté.
Comme un lys eût fleuri ta Beauté solitaire,
Vers mon cœur grand ouvert inclinant sa fierté.

L’espoir des renouveaux vers l’azur est monté.
Les pleurs de la rosée attendent des calices.
Vers mon cœur grand ouvert inclinant sa fierté
Ta bouche m’eût versé d’immortelles délices.

Les pleurs de la rosée attendent des calices
Pour y désaltérer l’âme en feu du soleil.
Ta bouche m’eût versé d’immortelles délices,
À mon cœur grand ouvert buvant mon sang vermeil

Pour y désaltérer l’âme en feu du soleil
Les roses vont lever leur coupe d’odeur pleine.
À mon cœur grand ouvert buvant mon sang vermeil
Ta lèvre eût embaumé mon cœur de son haleine.