Page:Silvestre - Le Pays des roses, 1882.djvu/60

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Aube qui nais, aube qui chantes
Et dont la voix nous dit d’aimer.
Sur mes espérances penchantes
Tu passes sans les ranimer.

Aube qui nais, aube qui pleures
Sur les lys tes larmes d’argent,
Sans prendre notre âme à ses leurres
S’envole ton éclat changeant !

Fouillant l’horizon, ma prunelle
Cherche derrière les sommets
L’aube sans fin, l’aube éternelle
Du jour qui ne viendra jamais !