Page:Silvestre - Le Pays des roses, 1882.djvu/75

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Que la femme sous son doigt rose
Aime à meurtrir ;

Si tout entier je vous le livre,
Humble et tremblant de vous l’offrir,
Laissez-moi la force de vivre
Pour vous chérir.

Soyez douce ! assez de blessures
Ont bu mon sang sans le tarir :
Il ne saurait d’autres tortures
Jamais guérir.

Et, comme la fleur sous l’orage
Qui se brise sans se flétrir,
Il ne garde plus de courage
Que pour mourir !