Page:Silvestre - Le Pays des roses, 1882.djvu/82

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Comme le seuil d’un Paradis.
Devant elle mon genou plie
Et, tremblant, en elle j’oublie
Les jours malheureux et maudits.

C’est bien toi, c’est ta noble face,
Tes yeux dont le regard efface
Tout rayon et toute clarté !
C’est toi, ma lumière et ma vie,
La splendeur qu’avait poursuivie
Mon rêve toujours indompté

Salut, ô brune chevelure,
Chères lèvres dont la brûlure
Descend jusqu’au fond de mon cœur,
Poitrine auguste dont l’haleine
Verse, comme une couple pleine,
Dans ma gorge un poison vainqueur !