Page:Silvestre - Le Pays des roses, 1882.djvu/83

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

                      ***

Quand j’ai lu dans tes yeux trompeurs
Les mensonges de l’espérance,
Je vais le cœur plein de souffrance
Et plein de muettes peurs.

M’aimeras-tu jamais ? je doute.
Car, dans ta cruelle beauté,
Je ne sais quoi que je redoute
M’emplit de mon indignité.

Devant ta splendeur qui me brave,
Je ne sens plus en moi, vraiment,
Que la lâcheté de l’esclave
Et non la fierté de l’amant !