Page:Silvestre - Le Pays des roses, 1882.djvu/89

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Et, comme une fleur dont mon front
Cache l’invisible fantôme,
J’emporte avec moi cet arôme
Dont les ivresses me tueront !

                      ***

Ta beauté m’a vaincu parce qu’elle est pareille
A celle que jadis adora l’art païen ;
Je cherche sur ton front le cep thessalien
Mariant aux bandeaux la pourpre de la treille.

A les bras où l’éclat de tant de lys sommeille
Mon rêve attache encor le péplum ancien ;
Je voudrais, pour parer ton front patricien,
Un lourd collier que ferme une pierre vermeille.