Page:Silvestre - Le Pays des roses, 1882.djvu/96

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Si jamais doit finir le Rêve qui l’endort,
Dieu veuille qu’il se brise !
— Mon cœur est plein de Toi comme une coupe d’or !

Mon cœur est sous tes pieds comme une herbe foulée
Que mai va refleurir.
Si jamais loin de lui doit fuir ta route ailée,
Puisse-t-il se flétrir !
— Mon cœur est sous tes pieds comme l’herbe foulée !

Mon cœur est dans tes mains comme un oiseau jeté
Par l’aube en ta demeure.
Ah ! ne lui rends jamais sa triste liberté
Si tu ne veux qu’il meure !
— Mon cœur est dans tes mains comme un oiseau jeté !