[Ts’in s’était annexé tous les (territoires des) seigneurs ; dans la trentaine de commanderies qui se trouvaient à l’est des passes, il avait mis en état les gués et les passes ; il s’appuyait sur les points stratégiques et sur les barrières ; il tenait prêtes les armes défensives et offensives et ainsi il gardait ce pays. Cependant Tch’en Ché[1], avec quelques centaines de soldats des garnisons et de vagabonds, leva le bras en poussant un grand cri ; ils ne se servaient point d’armes telles que l’arc ou la lance, mais de houes et de manches de houe et de simples bâtons ; là où ils apercevaient des habitations, ils prenaient leur nourriture[2] ; ils parcoururent en désordre tout l’empire. Chez les gens de Ts’in, les lieux difficiles d’accès ne furent pas défendus ; les passes et les ponts ne furent pas fermés ; les longues piques ne transpercèrent personne ; les fortes arbalètes ne lancèrent aucune flèche. Les soldats de Tch’ou pénétrèrent fort avant ; ils combattirent à Hong-men ; ils ne