Page:Sima qian chavannes memoires historiques v3.djvu/138

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de la terre et des moissons, (c’est le mérite qu’)on appelait hiun ; (le mérite qui se réalisait) par les paroles était appelé lao ; (celui qui se réalisait) par l’usage de la force s’appelait kong ; (celui qui consistait à) illustrer son rang s’appelait fa ; (celui qui se réalisait en) se répétant de jour en jour s’appelait yue. — Le serment qu’on prononçait en conférant l’investiture de l’ennoblissement était le suivant :

« A moins que le (Hoang) Ho ne devienne (mince) comme une ceinture, à moins que le T’ai-chan ne devienne (petit) comme une pierre à aiguiser, puisse votre royaume jouir ainsi d’un calme perpétuel et puissiez-vous le transmettre d’une manière continue à vos descendants[1].

— Au début, il n’arriva jamais qu’on ne désirât affermir la tige et la souche (de sa

  1. Cette curieuse formule rituelle nous a été conservée aussi dans le Ts’ien Han chou (chap. XVI, p. 1 r°). — Que le plus grand fleuve et que la plus célèbre montagne de l’empire soient diminués au point de devenir, l’un mince comme une ceinture, et l’autre petite comme une pierre à aiguiser, c’est ce qui est regardé comme une absolue impossibilité ; aussi longtemps que ces invraisemblables phénomènes ne se produiront pas, on souhaite donc que le royaume du nouveau seigneur subsiste et soit heureux.