Page:Sima qian chavannes memoires historiques v3.djvu/164

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rois), c’était pour proportionner (la récompense) à sa fidélité. Autrefois, lorsque Kao-tsou s’assura l’empire, ceux de ses sujets qui remportèrent de la gloire et qui, quoique n’ayant pas le même nom de famille que lui, reçurent des territoires et furent faits rois, ceux-là furent au nombre de huit[1] ; mais, au temps de Hiao-hoei, il ne subsistait plus que les rois de Tch’ang-cha qui se transmirent intégralement leur fief pendant cinq générations[2] ; leur lignée s’interrompit[3], faute de descendants ; mais, en définitive, ils ne commirent aucune faute ; ils furent les gardiens protecteurs (de l’empire) et remplirent avec fidélité leurs fonctions ; c’est pourquoi le bienfait (impérial) s’étendait jusqu’à ceux (de leur famille) qui étaient de naissance secondaire et il y eut plusieurs de ceux-ci qui furent nommés marquis sans avoir de mérite personnel[4].

  1. Le roi de Ts’i, Han Sin ; le roi de Han, Han Sin ; le roi de Yen, Lou Koan ; le roi de Leang, P’ong Yue ; le roi de Tchao, Tchang Eul ; le roi de Hoai-nan, Yng Pou ; le roi de Lin-kiang, Kong Ngao ; le roi de Tch’ang cha, Ou Joei (Cf. le 5e tableau). D’après les annotations critiques de l’époque de K’ien-long, on ne devrait pas compter, au nombre des huit rois, Kong Ngao qui fut fait prisonnier et dégradé dans le mois même où Kao-tsou vainquit Hiang Yu ; pour arriver au nombre de huit, il faudrait compter deux rois de Yen, à savoir Tsong T’ou, puis Lou Koan.
  2. Cf. 5e tableau, n° XXIV, p. 105.
  3. En 157 avant J.-C. ; cf. p. 105, § 5.
  4. Ou Ts’ien, marquis de Pien (cf. p. 146, n. 1) et Ou Yang marquis de Yuen-ling, fils de Ou Tch’en, roi Tch’eng, de Tch’ang-cha (5e tableau, n° XXIV, § 2).