Page:Sima qian chavannes memoires historiques v3.djvu/293

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« Il est dit dans le Che King[1] :

Avec respect et harmonie ils se font entendre ; Aussi les ancêtres les écoutent-ils.

« (Dans ce texte), le mot sou a le sens de respect et le mot yong a le sens d’harmonie : quelle est la chose qui ne puisse être réalisée par le respect uni à l’harmonie ?

« Celui qui est établi prince sur les hommes n’a qu’à faire attention à ce qu’il aime et à ce qu’il déteste, et cela suffit. Ce que le prince aime, ses sujets le font ; les actions des supérieurs, le peuple les imite. C’est cette idée qui est exprimée dans ce vers du Che King[2] :

Guider le peuple est très facile. « C’est pourquoi donc les saints hommes instituèrent le tambourin à balles et le tambour, l’instrument qui donne le signal de commencer la musique et celui qui donne le signal de la finir, l’ocarina et la flûte traversière ; ces six instruments rendirent les notes des airs de la vertu, Puis furent inventés les cloches, les pierres musicales, la flûte yu et le luth, afin d’accompagner (les six instruments) ; les boucliers, les haches, les queues de bœuf et les plumes, afin de jouer la pantomime appropriée. Voilà ce dont on se servit lors des sacrifices dans les temples ancestraux des anciens rois, et lors du rite où le maître de maison et l’invité s’offrent à boire tour à tour ; voilà ce qui servit à déterminer la hiérarchie des gens nobles et des gens vils, de manière à ce que chacun eût son dû ; voilà ce qui servit à montrer à la

  1. Che King, Tcheou song, 2e décade, ode V. Il est question dans cette ode des musiciens et des instruments de musique du duc de Tcheou.
  2. Ta ya, 2e décade, ode X, strophe 6.