Page:Sima qian chavannes memoires historiques v3.djvu/294

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postérité les rangs qu’on doit observer suivant la noblesse et suivant l’âge.

« Les cloches rendent un son élevé qui produit un appel ; cet appel produit le maximum (d’excitation) ; le maximum (d’excitation) produit les dispositions guerrières. Quand le sage entend le son des cloches, il songe aux officiers militaires. — Les pierres sonores rendent un son clair qui produit le sens du devoir ; le sens du devoir éveille l’idée de braver la mort. Quand le sage entend le son des pierres sonores, il songe aux officiers qui sont morts pour leur pays. — Le son des instruments à cordes est triste et éveille le désintéressement ; le désintéressement produit l’esprit résolu. Quand le sage entend le son des luths, il songe aux officiers qui sont fermes et justes. — Le son des instruments de bambou est ample et éveille l’idée de réunion ; l’idée de réunion éveille l’idée de multitude rassemblée. Quand le sage entend le son des flûtes yu, cheng, siao et koan, il songe aux officiers qui pourvoient à l’entretien de la multitude. — Le son des tambours et des grosses caisses est étendu et produit un ébranlement ; l’ébranlement produit la marche en avant de la foule. Quand le sage entend le bruit des tambours et des grosses caisses, il songe aux officiers qui commandent l’armée. — Ainsi, quand le sage entend ces instruments, ce n’est pas seulement les sons qu’il entend, mais il y associe aussi certaines idées.

[Pin-meou Kia[1] se trouvait assis à côté de K’ong-tse. K’ong-tse s’entretenait avec lui et vint à traiter de la

  1. Pin-meou Kia n’est connu que par ce texte ; suivant Tchang Cheou-tsie, Pin serait le nom de famille et Meou-kia le nom personnel.