Page:Sima qian chavannes memoires historiques v3.djvu/299

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immobiles sur leurs rangs, cela indique que (le roi Ou) attend l’arrivée des seigneurs.

« D’ailleurs, seriez-vous seul à n’avoir point encore entendu le récit de (la bataille de) la plaine de Mou[1] ? Le roi Ou, ayant triomphé du (dernier souverain de la dynastie) Yn, arriva à (la capitale des) Chang. Avant qu’il fût descendu de son char, il conféra au descendant de Hoang-ti le fief de Ki ; au descendant de l’empereur Yao, le fief de Tchou ; au descendant de l’empereur Choen, le fief de Tch’en ; après être descendu de son char, il conféra au descendant des princes de Hia le fief de K’i[2] ; au descendant des Yn, le fief de Song[3], il éleva un tertre sur la tombe du fils de roi, Pi-kan[4] ; il délivra le vicomte de Ki de prison[5] ; il l’envoya rechercher Chang Yong[6] pour le rétablir dans ses dignités. La foule du peuple vit se relâcher la sévérité du gouvernement ; la foule des officiers subalternes vit ses appointements augmenter.

« (Puis le roi Ou) traversa le Ho et se dirigea vers l’ouest[7] ; ses chevaux furent mis en liberté au sud de la montagne Hoa et on ne les attela plus derechef ; ses bœufs furent mis en liberté dans la campagne de T’ao-lin et on ne leur imposa plus le joug[8] ; les chars et les

  1. Cf. tome I, p. 233, n. 6.
  2. Sur ces investitures, cf. tome I, notes 04.232 à 04.235.
  3. Cf. tome I, note 04.271.
  4. Cf. tome I, p. 238, ligne 4.
  5. Cf. tome I, p. 237, lignes 13-14.
  6. Cf. tome I, note 04.220. . Chang Yong, pour échapper aux cruautés de Tcheou, s’était réfugié dans la montagne T’ai-hang ; le roi Ou, après avoir honoré l’entrée de son village en y élevant un portique commémoratif, le fit rechercher lui-même pour le rétablir dans ses dignités
  7. Pour retourner à sa capitale qui était Hao ; cf. tome I, n. 04.247.
  8. Cf. tome I, n. 04.262.