Page:Sima qian chavannes memoires historiques v3.djvu/30

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pour nom personnel Koang, était aussi un descendant de Hoang-ti. Voilà ce qu’on peut expliquer à ceux qui ont beaucoup entendu et qui voient loin, mais c’est assurément difficile à faire comprendre à ceux qui n’ont que des connaissances superficielles. Qu’est-ce que cela signifie ? Autrefois les seigneurs avaient pour nom de famille le nom de leur royaume ; Houo est le nom d’un royaume ; le roi Ou conféra à son frère cadet, le puîné Tch’ou[1], le fief de Houo ; dans la suite des temps, le duc Hien, de Tsin, anéantit (l’État de) Houo[2] ; les descendants des ducs de (Houo) devinrent de simples particuliers ; ils demeurèrent toujours à P’ing-yang[3] ; P’ing-yang était dans le Ho-tong qui faisait lui-même partie (du royaume) de Tsin, et qui fit partie de l’État de Wei, lors de la division (du royaume de Tsin) ; si l’on parle d’après le Che (King)[4] on peut dire aussi que (les princes de Houo) faisaient

  1. Tch’ou est le huitième des dix fils du roi Wen (cf. Mémoires historiques, chap. XXXV, p. 12).
  2. En 685 avant J.-C. ; cf. tome II, n. 05.168.
  3. Aujourd’hui, préfecture de P’in-yang, dans la province de Ch?n-si. — La famille de Houo Koang était établie dans cette ville (cf. Ts’ien Han chou, chap. LXVIII, p. 1 r°) et on la regardait comme issue des anciens princes de Houo.
  4. Je ne vois pas quel passage du Livre des Vers Tch’ou Chao-suen a ici en vue ; cet argument est cependant le point essentiel de la démonstration par laquelle il prétendait prouver que le général Houo Koang descendait en définitive de Hoang-ti.