composée ; quand la bonté et la justice s’effondrèrent, (l’ode) Lou-ming[1] blâma cela ; mais, quand vint le roi Li, comme il détestait entendre parler de ses fautes, les ducs du palais et les hauts dignitaires craignirent d’être mis à mort[2] et alors les malheurs apparurent. Le roi Li s’enfuit aussitôt à Tche[3] ; comme les troubles avaient leur origine dans la capitale[4], alors (la régence) Kong-ho[5] exerça le gouvernement.
A la suite de cela, le gouvernement fut exercé par qui avait la force ; les puissants opprimèrent les faibles ; on partit en guerre sans demander l’autorisation du Fils du Ciel et on usurpa les droits de la maison royale ; par les exterminations et les attaques on devint chef des réunions féodales ; le pouvoir fut aux mains des cinq hégémons[6]. Les seigneurs agissaient à leur fantaisie ; ils se livraient à des excès et n’observaient pas la règle. Des sujets rebelles et des fils usurpateurs se levèrent en foule[7].
- ↑ L’ode Lou-ming est la première de la section siao-ya du Che king ; comme dans l’ode Koan-ts’iu, l’interprétation traditionnelle se refuse à voir dans l’ode Lou-ming une satire déguisée.
- ↑ Sous-entendez : Et par conséquent, ils n’exprimèrent point leurs blâmes.
- ↑ Cf. tome I, n. 04.378. .
- ↑ C’est-à-dire : Comme c’était le souverain lui-même qui était en faute.
- ↑ Cf. tome I, n. 04.381. .
- ↑ Cf. tome I, n. 00.162.
- ↑ Dans ce paragraphe, Se-ma Ts’ien caractérise d’une manière générale l’époque des douze seigneurs.