Page:Sima qian chavannes memoires historiques v3.djvu/36

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d’une manière) parfaite ; les affaires humaines en bénéficièrent. Les soixante-dix disciples (de Confucius) reçurent ses indications orales sur les textes qu’il fallait blâmer, critiquer, louer, passer sous silence, transporter d’une place à une autre et retrancher ; mais on ne put voir cela par écrit.

Un sage du pays de Lou, Tso K’ieou-ming, craignit que les divers disciples adoptassent des principes différents, que chacun s’en rapportât à sa propre interprétation et qu’on perdit le vrai sens ; c’est pourquoi il suivit les mémoires historiques de K’ong-tse en en discutant toutes les phrases et fit « le Tch’oen ts’ieou de Tso »[1].

To Tsiao fut précepteur du roi Wei (339-329 av. J.-C.) de Tch’ou ; comme le roi ne parvenait pas à lire en entier le Tch’oen ts’ieou, il fit un choix des morceaux les plus remarquables ; cela constitua quarante chapitres qui sont (intitulés) « les Élégances de To »[2].

Au temps du roi Hiao-tch’eng (265-245 av. J.-C.) de Tchao, son conseiller le haut dignitaire Yu Hiang utilisa, pour les époques les plus reculées, (les textes de la période) Tch’oen ts’ieou et, pour les époques récentes, observa les temps modernes ; il composa à son tour huit chapitres qui sont « le Tch’oen ts’ieou de Yu »[3].

Lu Pou-wei était le conseiller du roi Tchoang-siang (249-247 av. J.-C.) de Ts’in. Lui aussi, il observa la haute antiquité, choisit et recueillit (des textes de la période) Tch’oen ts’ieou et réunit des événements de

  1. Cf. tome I, Introduction, p. CXLVII-CXLIX.
  2. Je ne sais si cet ouvrage a été conservé.
  3. Même remarque que pour l’ouvrage précédent.