Page:Sima qian chavannes memoires historiques v3.djvu/37

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l’époque des six royaumes ; il en fit les huit Considérations, les six Dissertations et les douze Règles, ce qui constitua « le Tch’oen ts’ieou de Lu »[1]. Quant aux gens qui, comme Siun K’ing, Mong-tse, Kong-suen Kou et Han Fei[2], rassemblèrent chacun de son côté et en diverses occasions des textes de (l’époque) Tch’oen ts’ieou, afin de composer leurs livres, ils sont innombrables.

Sous les Han, le conseiller Tchang Ts’ang rédigea une table systématique des cinq Vertus[3]. Le grand officier de premier rang, Tong Tchong-chou, remonta à l’interprétation exacte du Tch’oen ts’ieou et en fit comprendre suffisamment le texte[4].

Le duc grand astrologue dit : Les lettrés abrègent leurs opinions ; ceux dont les paroles courent après eux font des investigations dans leurs phrases[5] ; (mais ni les

  1. Cet ouvrage est fréquemment réimprimé dans les collections (ou ts’ong chou) modernes. Sur Lu Pou-wei, cf. Mém. hist., chap. LXXXV.
  2. Sur Siun K’ing et Mong-tse (ou Mencius), cf. Mém. hist., chap. LXXIV. — D’après Se-ma Tcheng, Kong-suen Kou était du pays de Song, mais il n’écrivit rien ; le personnage que Se-ma Ts’ien a en vue doit être Han Kou, du pays de Ts’i, qui fut un des transmetteurs du Che king. — Sur Han Fei-tse, cf. Mém. hist., chap. LXIII.
  3. Sur Tchang Ts’an, cf. Mém. hist., chap. XCVI. L’ouvrage qu’il composa était intitulé « Traité sur les cinq vertus considérées sous le rapport de leur évolution ». Cf. tome I, Introduction, p. CXLIV, et n. 242. .
  4. L’ouvrage de Tong Tchong-chou est intitulé Tch’oen ts’ieou fan lou. On le trouve, de même que le livre de Lu Pou-wei, dans les collections d’auteurs non canoniques. Cf. tome I, Introduction, p. CVI et p. CLI.
  5. C’est-à-dire : les lettrés sont concis à dessein ; des commentateurs cherchent à éclaircir le sens de leurs phrases : mais ni les uns ni les autres ne font œuvre d’historien.