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LA CORVÉE


Mariann’s’en va-t-au moulin (bis)
C’est pour y fair’moudre son grain, (bis)
À cheval sur son âne,
Ma p’tit’Mamzell’Marianne,
À cheval sur son âne, Catin,
S’en allant au moulin.

— Les jeunesses s’amusent, remarqua Antoine.

— Oui, c’est Pierre qui a le cœur en joie. C’est pas pour rien hein, Catherine, dit François, en s’adressant à une jeune fille, aux joues roses et au franc sourire, qui rougissait de plaisir tout en posant au balustre, une nappe de « toile du pays », blanchie par la lessive.

Benjamin Paquet, assis sur un amas de madriers, fumait toujours sa pipe.

— Savez-vous, dit-il, que les gros chars vont passer bien vite par icite.

— Oui, répondit Antoine, on le crèra pas quand on aura rien qu’à s’asseoir sur des beaux bancs de velours, pour aller vendre notre sall à Québec.

— Oui, continua François, ça sera plus drôle