Page:Sophocle, trad. Leconte de Lisle, 1877.djvu/289

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Toi, enfant, ramène-moi dans ma demeure, afin qu’il répande la fureur de son âme contre de plus jeunes, et qu’il apprenne à parler plus modérément, et qu’il nourrisse une pensée meilleure que celle qu’il a maintenant.

LE CHŒUR.

Ô Roi, cet homme s’en va, ayant prédit de terribles choses. Et nous savons, depuis que nos cheveux noirs sont devenus blancs, qu’il n’a jamais rien prophétisé de faux à cette ville.

KRÉÔN.

Je le sais moi-même, et je suis troublé dans mon esprit, car il est dur de céder ; mais il y a péril à résister.

LE CHŒUR.

Il s’agit d’être prudent, Kréôn, fils de Ménoikeus.

KRÉÔN.

Que faut-il faire ? Parle ; j’obéirai.

LE CHŒUR.

Va retirer la jeune fille de l’antre souterrain, et construis un tombeau à celui qui gît délaissé.

KRÉÔN.

Tu me conseilles ceci et tu penses que je dois le faire ?

LE CHŒUR.

Certes, Ô Roi, et très-promptement. Les châtiments