Page:Sophocle, trad. Leconte de Lisle, 1877.djvu/372

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PHILOKTÈTÈS.

Je serai là.

NÉOPTOLÉMOS.

De quel secours me seras-tu ?

PHILOKTÈTÈS.

Avec les flèches de Hèraklès…

NÉOPTOLÉMOS.

Comment dis-tu ?

PHILOKTÈTÈS.

Je les chasserai au loin.

NÉOPTOLÉMOS.

Marche donc, après avoir baisé cette terre.

HÈRAKLÈS.

Non pas du moins avant d’avoir écouté mes paroles, fils de Poias. Sache que la voix de Hèraklès frappe tes oreilles et que tu vois son visage. Je suis venu ici pour toi, ayant quitté la demeure Ouranienne, afin de te révéler les desseins de Zeus et de te barrer le chemin que tu te prépares à prendre. Écoute donc mes paroles. Je te rappellerai d’abord mes diverses fortunes et les innombrables travaux que j’ai subis et accomplis avant d’avoir conquis l’immortel honneur dont tu me vois revêtu. Sache bien qu’une telle destinée t’est faite, et que tu jouiras d’une glorieuse vie en retour de tes maux. Après que tu seras