Page:Sophocle, trad. Leconte de Lisle, 1877.djvu/500

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prenant qu’un Dieu a fait que tu vinsses dans cette demeure, car je pense que cela est vraiment d’un Dieu.

ORESTÈS.

Je ne voudrais pas réprimer ta joie, cependant j’ai une crainte que tu ne t’y abandonnes outre mesure.

ÉLEKTRA.

Ô toi qui, après un si long temps, as fait ce voyage bienheureux, et qui as daigné te montrer à moi, en me voyant accablée de maux, ne me…

ORESTÈS.

Que ne dois-je pas faire ?

ÉLEKTRA.

Ne me défends pas de jouir de la volupté de ta présence.

ORESTÈS.

Je serais au contraire très irrité, si je voyais qu’on te le défendît.

ÉLEKTRA.

Tu m’approuves donc ?

ORESTÈS.

Pourquoi non ?

ÉLEKTRA.

Ô amies, quand j’appris cette nouvelle que je n’avais