Page:Sophocle, trad. Leconte de Lisle, 1877.djvu/505

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qui êtes là, je dis que le temps d’agir est venu. Klytaimnestra est maintenant seule et il n’y a aucun homme dans la demeure ; mais, si vous tardez, songez que vous devrez combattre, avec ceux-ci, bien d’autres ennemis plus habiles.

ORESTÈS.

Il n’est pas besoin de plus longs discours, Pyladès ! Il faut entrer à la hâte, ayant salué d’abord les images des Dieux paternels, toutes, tant qu’elles sont, sous ce propylée.

ÉLEKTRA.

Roi Apollôn ! Entends-nous favorablement, eux, et moi qui ai souvent tendu vers toi mes mains pleines de dons, autant que je l’ai pu. Maintenant, ô Apollôn Lykien, je viens à toi, te suppliant en paroles, la seule chose que je possède ; et je te demande et je te supplie de nous aider bienveillamment dans cette entreprise, et de montrer aux hommes quelles récompenses les Dieux réservent à l’impiété.

LE CHŒUR.
Strophe I.

Voyez où se rue Arès qui respire un sang inéluctable ! Ils entrent dans la demeure, les Chiens inévitables, vengeurs des crimes horribles. C’est pourquoi je n’attendrai pas plus longtemps, et l’événement va s’accomplir que mon esprit avait prévu ; car il entre d’un pied furtif dans la demeure où sont les antiques richesses paternelles, le Vengeur des morts, tenant en mains l’épée récemment aiguisée. Et le fils de Maïa, Hermès, l’abritant de ténèbres, le mène au but sans plus tarder.