Page:Stowe - Marion Jones.djvu/40

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Nos lecteurs peuvent s’imaginer qu’après ce préambule la conversation devint progressivement confidentielle et intéressante… que les deux jeunes gens se racontèrent mutuellement tout ce qui les avait impressionnés pendant leur séparation, et qu’ils découvrirent dans l’esprit l’un de l’autre une foule de qualités dont ils n’avaient pas la moindre idée avant leur rencontre. Joseph fit naître l’occasion de promettre d’apporter des livres, afin de pouvoir revenir le lendemain.

Nos jeunes amis s’habituèrent peu à peu à se voir tous les jours sans bien se rendre compte que l’habitude devenait pour eux une nécessité. Ils passèrent de longues soirées à faire des promenades au milieu des bois et de la campagne riches des derniers parfums de l’automne, parlant sentiment et poésie. Presque tous les jours Joseph trouvait un nouveau prétexte pour revenir le lendemain ; un livre pour miss Marion, des racines ou des herbes pour miss Silence, ou du chanvre fin pour tisser ; soins et attentions qui lui conservèrent les bonnes grâces de cette dernière, lui faisant dire que c’était un jeune homme sachant comment se conduire dans le monde.