Page:Stowe - Marion Jones.djvu/48

La bibliothèque libre.
Aller à la navigation Aller à la recherche
Cette page a été validée par deux contributeurs.

d’un air délibéré s’asseoir en face de son ennemie, mit son chapeau à terre, et contempla miss Silence d’un air satisfait, comme le loup prêt à fondre sur sa proie.

Miss Silence releva dédaigneusement la tête, trouvant au dessous d’elle de commencer les hostilités.

— Ainsi donc, miss Silence, vous n’êtes pas disposée à faire de concession dans notre affaire ?

— Quelle affaire ? répliqua Silence avec l’intonation d’une châtaigne qui éclate en rôtissant dans la poêle.

— Je croyais vraiment, miss Silence que dans l’entretien que j’eus avec vous concernant la fraude du squire Jones…

— Monsieur Adams, dit Silence, je vous préviens tout d’abord que je ne supporterai pas une seule de vos insolences. Vous n’avez pas l’ombre de politesse ni de bon sens, ni de la décence, d’oser venir me parler dans ces termes de mon propre père ; et je ne le tolérerai pas, je vous en préviens.

— Comme vous y allez, miss Jones ! Sans doute votre père est mort et enterré ; et nous pouvons passer sur le mot fraude, comme je disais à M. Dudley, qui me parlait de ce