Page:Stowe - Marion Jones.djvu/68

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un petit joufflu célibataire, qui se vantait d’avoir offert sa main à toutes les jolies filles dans une circonscription de vingt milles à la ronde, et, dans le nombre, à Marion Jones elle-même ; nonobstant quoi, il était encore célibataire, avec la perspective de mourir vieux garçon. Mais tant de déceptions n’avaient pu interrompre la gaieté de son naturel et ses inépuisables galanteries. Dans la situation présente, il se trouvait dans son élément ; car en achevant la lecture des papiers, il se leva, frappa sur l’épaule de son grave confrère, fit deux ou trois fois le tour de la chambre, et s’approchant de M. Dudley, il lui prit la main et la lui serra fortement. — Tout va bien, tout va bien ! s’écria-t-il.

À l’arrivée du père Adams, M. Dudley, sans aucun préambule, lui présenta une chaise, et lui montrant les papiers, lui dit :

— Voilà ce que vous désirez tant connaître ; lisez.

Le père Adams les lut d’un bout à l’autre. Ne vous le disais-je pas ? s’écria-t-il enfin. Le cas est clair comme le son d’une cloche. Maintenant vous allez plaider, je pense.

— Écoutez-moi, monsieur Adams ; je vais vous faire une offre. Laissez votre fils