Page:Suarès - Les bourdons sont en fleur.djvu/66

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bouche !

// Teste sans mouvement.

CL FRA jVNIPÈRE, tremblant, n'osant faire un pas. Seigneur ! Il va mourir . Hélas ! le pauvre petit frère ! // 5e met a pleurer. Long silence, puis François soupire et appelle faiblemr nt.

CL FRANÇOIS, j^ Il faut partir . Soutenez-moi. CL FRA jVNIPERE, qui s'élance, rit, s'empresse. Vous vivez ? Béni, béni soit le Seigneur I II n'est point mort ! Louée soit Notre-Dame ! Que vous m'avez fait peur! La sueur coule de ses joues. Il est pâle comme l'eau . O pauvre frère , avez-vous si grand froid ? Vous êtes glacé.

// l'étreint et l'embrasse.

CI» FRANÇOIS, toujours à genoux, renversé dans les bras du moine. Rêve, mon âme, ou bien t'endors. Amour, suave amour, orage d'ailes. En roses d'or , j'cii vu pleuvoir les soleils effeuillés; et d'un accord ineffa- ble , grains de myrrhe , tomber aux pieds du Sauveur toutes les étoiles.

CL FRA jVNIPÈRE. 11 vit! c'est sa tendre voix. Paix , cher petit frère , je vais vous coucher dans ma robe, d. FRANÇOIS, avec une ardente langueur. O monde divine créature du divin Amant ! je vous revois après

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