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Page:Sue - Arthur, T3, 1845.djvu/103

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meurait quelquefois caché par la hauteur des flots, et ne reparaissait ainsi qu’à d’assez longs intervalles, à chacune de ses apparitions progressives sur la crête des lames il semblait tout à coup démesurément grandi.

Je ne sais pourquoi cet effet, fort naturel d’ailleurs, me semblait étrange.

Enfin ce bateau parut à une portée de fusil de la goélette.

Par ordre de Williams on lui jeta une amarre. Je m’approchai pour mieux voir ces hardis marins.

Ils étaient cinq : quatre occupés à la manœuvre des voiles, l’autre au gouvernail.

Après avoir fort habilement élongé le yacht, pour recevoir le cordage qu’on lui jeta, l’homme qui était au timon profita du moment où la lame élevait le bateau qu’il montait, presque au niveau du pont de la goélette, pour y sauter adroitement en s’accrochant aux haubans.

Une fois cet homme à bord du yacht, les autres matelots allèrent mettre leur embarcation à la remorque de la goélette.

Le pilote, après avoir salué Williams, commença de marcher sur le pont, malgré le brusque tangage de la goélette, avec une sûreté