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Page:Sue - Arthur, T3, 1845.djvu/168

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À une extrême dignité naturelle ils joignaient cette affabilité charmante, cette gaieté cordiale et spirituelle qu’on rencontre souvent chez les personnes distinguées de la haute aristocratie russe. — Car ce serait peut-être là seulement qu’on retrouverait maintenant les traditions de l’élégante vivacité de l’esprit français au dix-huitième siècle.

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Je suis allé aujourd’hui à bord de la frégate, j’y ai passé une soirée charmante.

Nous étions peu de monde, madame de Fersen, son mari, le capitaine de l’Alexina, jeune officier fort remarquable, du Pluvier et moi.

Du Pluvier s’était fait attacher à l’ambassade française à Constantinople. Mais bientôt, ennuyé de ces fonctions, il avait demandé à revenir en France, et profitait de l’occasion de la frégate russe qui allait à Toulon.

Il y avait si longtemps que je m’étais trouvé dans le monde, que cette soirée eut pour moi tout l’attrait, tout le piquant de la nouveauté.

J’ai beaucoup étudié madame de Fersen… elle a tracé cinq ou six portraits, entre autres celui de l’ambassadeur anglais à Constantinople, arec