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Page:Sue - Arthur, T3, 1845.djvu/178

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pitalité peut-être exagéré… que par égard pour l’intelligence de mon hôte.)

Je fus bien récompensé de ce sacrifice aux dieux du foyer, car du Pluvier me témoigna sa reconnaissance par des éclats de rire qui firent aboyer les chiens et glapir les perroquets. Quand il fut un peu calmé, il reprit :

— Oui, mon cher Arthur, madame de Fersen a résisté à Villeblanche et à toute la fleur des pois de la diplomatie étrangère de Constantinople. C’est assez vous dire, hélas ! que sa vertu est hors de toute atteinte, — ajouta du Pluvier avec un profond soupir.

— Pourquoi soupirez-vous ainsi ?

— C’est que la vertu de madame de Fersen me rappelle toutes les colossales vertus contre lesquelles j’ai échoué depuis que je suis dans le monde… car c’est effrayant comme les femmes sont vertueuses ! — dit du Pluvier avec un air de profond découragement. — Et pourtant, — reprit-il, — à entendre certains médisants, il n’y aurait qu’à vouloir pour pouvoir.

— En admettant, — dis-je à du Pluvier pour le consoler un peu, — en admettant que ces gens-là ne soient pas des médisants, mais des indiscrets, ne vaut-il pas mieux savoir comme vous, lorsque vous vous occupez d’une