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Page:Sue - Arthur, T3, 1845.djvu/186

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avait-il riait séduit par les rivalités de cette vie sensuelle…

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Je me disposai donc à quitter l’île.

Un moment, je l’avoue, j’éprouvai une vague tristesse : j’abandonnais le certain pour l’incertain. Sans doute cette vie matérielle que je dédaignais avait ses désenchantements ; mais est-il rien de complet au monde ? La vie la plus éthérée, la plus quintessenciée n’a-t-elle pas aussi ses désillusionnements ?

Mais pouvais-je hésiter quand je voyais du Pluvier s’obstiner à demeurer avec moi ?…

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Avant de partir je voulus assurer le sort des esclaves ; je les fis venir, et, sans leur parler de mon projet, ni de la cession que je faisais de leurs personnes, je leur remis à chacune cinq cents francs, somme considérable pour elles, et qu’elles reçurent pourtant avec assez d’insouciance.

Puis, ayant mandé le renégat de Khios qui faisait les affaires du marquis Justiniani, je lui appris que je mettais du Pluvier à mon lieu et place comme locataire du palais et comme maître des esclaves, lui recommandant expressément de n’avertir celles-ci de ce