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Page:Sue - Arthur, T3, 1845.djvu/204

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CHAPITRE XLVII.

MADAME LA PRINCESSE DE FERSEN.


Le lendemain, madame de Fersen ne parut pas au déjeuner ; elle était souffrante, me dit le prince, et elle avait passé une nuit assez agitée. — Puis, presque sans transition, et à mon grand étonnement, il me fit les confidences les plus étendues sur le caractère, sur l’esprit, sur les habitudes et sur la vie passée de sa femme, peut-être afin de me prévenir de la vanité de mes tentatives, dans le cas où j’aurais songé à m’occuper de madame de Fersen, car je ne puis m’expliquer autrement son incompréhensible fantaisie d’entrer avec moi dans de pareils détails.

Tel est à peu près le résumé de ce que m’apprit M. de Fersen sur sa femme :

Mademoiselle Catherine Metriska, fille du comte Metriski, gouverneur d’une des provinces asiatiques de l’empire russe, avait dix-sept ans lorsqu’elle fut mariée à M. de Fersen. Elle joignait à beaucoup d’esprit naturel une édu-