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Page:Sue - Arthur, T3, 1845.djvu/220

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Madame de Fersen me jeta un coup-d’œil sévère.

Je ne sais ce qu’elle allait me répondre, lorsque son mari entra pour me demander si je savais l’air d'Anacréeon chez Polycrate.

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Depuis le jour où je lui avais fait un aveu, madame de Fersen me parut vouloir éviter avec soin de se trouver seule avec moi, quoique devant nos compagnons de voyage ses manières n’eussent pas changé.

Mais, grâce à la singulière affection que j’inspirais à Irène, la princesse put difficilement accomplir son projet.

Dès que je paraissais sur le pont ou dans la galerie, l’enfant me prenait par la main et m’amenait près de madame de Fersen, en me disant : — Venez, j’aime à vous voir près de ma mère…

D’abord je ne pus m’empêcher de sourire du dépit de madame de Fersen, qui se trouvait ainsi quelquefois obligée à des tête-à-tête qu’elle voulait éviter.

Puis craignant que cette contrariété, que je lui causais involontairement, me fit prendre en aversion par elle, j’essayai de me refuser aux instances d’Irène. Voyant qu’elle s’opiniâ-