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Page:Sue - Arthur, T3, 1845.djvu/225

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charme généreux et entraînant de cette séduction.

Sans doute Marguerite avait été indignement calomniée : j’en avais eu des preuves flagrantes ; mais, si absurdes que soient les bruits qui outragent la femme que vous aimez, ils vous causent toujours un ressentiment pénible.

En admettant même que vous parveniez à vous convaincre de leur fausseté » vous reprochez alors à la femme qui en est victime de n’avoir pas l’esprit de sa vertu.

La vie d’Hélène avait été bien pure, et pourtant le monde l’avait attaquée. Mes soins pour elle avaient seuls causé ces bruits odieux, et pourtant dans mes accès d’injustice je l’accusais de n’avoir pas su se mettre au-dessus des soupçons.

À part la grâce, l’esprit et la beauté de madame de Fersen, ce qui contribuait surtout à me la faire adorer, c’était, je le répète, sa réputation de haute et sereine vertu.

Lorsqu’ils s’opiniâtrent à combattre la résistance d’une femme sérieusement attachée à ses devoirs, la plupart des hommes ne sont souvent animés que par l’amour de la lutte, que par l’espoir d’un orgueilleux triomphe.

Ce n’étaient pas ces sentiments qui me fai-