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Page:Sue - Arthur, T3, 1845.djvu/57

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D’après la manœuvre des pirates, l’abordage devant sans doute avoir lieu à droite, tout l’équipage du yacht se précipita de ce bord.

Les canonniers saisirent les cordes qui répondaient aux batteries des caronades….

J’ajustai l’homme au capuchon noir que j’avais parfaitement bien au bout de ma carabine.

Au moment où je pressais la détente, Williams s’écria : — Feu partout !

Je tirai, mais je ne pus voir l’effet de ma balle.

Une forte explosion ébranla le yacht. C’étaient les quatre caronades de tribord chargées à mitraille, qui venaient de faire feu presque à bout portant sur le mystic pirate, au moment sans doute où il abordait le yacht, car celui-ci reçut un choc si violent que je fus presque renversé.

Plusieurs balles sifflèrent autour de ma tête.

Un corps lourd tomba derrière moi, et j’entendis Falmouth me dire d’une voix affaiblie :

— Prenez garde à vous…

Je me retournai vers lui avec inquiétude… lorsqu’un homme, portant le bonnet catalan, sauta sur le pont, me prit d’une main à ma cravate, et de l’autre me tira un coup de pistolet