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Page:Sue - Arthur, T4, 1845.djvu/10

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cousine ou madame de Pënâfiel, de leur demander franchement pardon de mes torts, et de tâcher d’effacer, par les soins de l’amitié la plus affectueuse, les détestables folies de l’amant d’autrefois.

Je retrouvai M. de Cernay, qui, de l’Opéra, avait transporté ses amoureux pénates à la Comédie-Française, à la suite de mademoiselle ***, très-agaçante soubrette.

M. de Pommerive était plus gros, plus médisant, plus fâcheux que jamais. Cernay m’accueillit avec une incroyable effusion de cordialité, me demanda des nouvelles de mon voyage avec Falmouth, car rien n’avait encore transpiré.

Comme je me tins fort sur la réserve à ce sujet, autant par caractère que par malice, Cernay et Pommerive finirent par faire les suppositions les plus inouïes sur le prétendu mystère de mes aventures.

Ainsi que j’en étais convenu avec le prince, je priai un homme de ma connaissance, fort lié avec M. l’ambassadeur de Russie, de me présenter à madame de Fersen.

Le prince avait loué un fort bel hôtel meublé dans le faubourg Saint-Germain. Bientôt son salon fut un des rendez-vous ha-