Aller au contenu

Page:Sue - Arthur, T4, 1845.djvu/110

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

vernante m’a dit depuis que même nos entrevues des Tuileries n’avaient pas complètement satisfait Irène, qui regrettait toujours le temps de son séjour à bord de la frégate.

Ma présence est donc pour ainsi dire le lien qui attache Irène à la vie.

Sans mon amour, sans ma passion pour Catherine, sans l’intérêt profond que m’inspire son enfant, cette impérieuse obligation de ne jamais quitter Irène me serait pénible et embarrassante.

Mais j’adore sa mère ! Mais si je le compare aux autres sentiments que j’ai éprouvés, celui qu’elle m’inspire est le plus profond de tous… et il faut que, la voyant chaque jour, que, rapproché d’elle par les circonstances les plus saisissantes, les plus mystérieuses, les plus faites pour porter l’amour le plus calme jusqu’à l’exaltation, il faut que je me taise, que Catherine soit pour moi une sœur, une amie !

Ce serait donc au nom de mon dévouement passé, presque au nom de l’influence fatale que j’exerce involontairement sur Irène, que je viendrais parler à Catherine des espérances de mon amour !

Ce rôle serait lâche… serait méprisable.

Et si la malheureuse mère allait croire, mon