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Page:Sue - Arthur, T4, 1845.djvu/134

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plus les hommes pour les qualités qu’elles sont obligées de leur rêver, et dont leur exigeante délicatesse les pare, que pour celles qu’ils possèdent réellement.

Si au contraire, par une bien rare exception, un homme comprend tout ce qu’il y a de saint et d’adorable dans les remords, s’il tache de calmer les douleurs qu’il a causées, sa douceur, sa résignation ont pour une femme de plus grands dangers encore…

Catherine… éprouvera-t-elle ces remords incessants ?

Ou bien, comme ces femmes qui, par une soif insatiable de dévouement, ou par la pudeur du chagrin, cachent leurs peines et ne laissent voir que leur félicité, Catherine voudra-t-elle me laisser ignorer ses angoisses ?…

La connaissant comme je la connais, je crois pouvoir presque deviner quels seront ses sentiments pour moi d’après ce que Irène me rapportera de sa conversation.

Aussi j’attends l’arrivée de cette enfant avec une impatience ardente…

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Joies du ciel !!! je la vois accourir avec un bouquet de roses à la main…

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