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Page:Sue - Arthur, T4, 1845.djvu/136

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plus voir sa fille, elle me dit que son désespoir de se sentir de plus en plus dominée par l’affection qu’elle éprouvait pour moi, joint à la jalousie et à son chagrin de me savoir épris d’une femme aussi légère que madame V***, l’avait seul décidée à mettre un terme à la mystérieuse intimité dont Irène était le lien, quoique cette détermination lui eût horriblement coûté.

Apprenant ensuite la fin de ma prétendue liaison avec madame de V***, et voyant que l’absence, au lieu de diminuer l’influence que j’avais sur elle, l’augmentait encore, Catherine avait plusieurs fois tenté de renouer nos relations d’autrefois. Irène commençait d’ailleurs à s’affecter gravement de ne plus me voir. — Mais l’amour est si inexplicable dans ses contrastes et dans ses délicatesses, — me dit Catherine, — que cette raison même, jointe à votre apparence de dédain et de froideur, me fit toujours hésiter de venir franchement à vous, craignant que ma démarche ne vous parût seulement dictée par ma sollicitude pour la santé de ma fille.

— Pourtant, l’état de cette pauvre enfant empirait tellement qu’à ce bal du château j’étais bien résolue de vaincre ma timidité et de tout