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Page:Sue - Arthur, T4, 1845.djvu/137

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vous dire ; mais votre accueil fut si glacial, votre départ si brusque, que cela me fut impossible… Le lendemain je vous écrivis… mais vous ne me répondîtes pas… Il fallut, hélas ! que la vie d’Irène fût désespérée pour que j’osasse de nouveau vous écrire au Havre !… Dieu sait avec quelle admirable générosité vous m’avez entendue…

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La première amertume de ses remords passée, l’amour de Catherine pour moi fut calme, digne et presque serein.

On sentait qu’après avoir fait tout pour résister à une passion invincible, cette femme était disposée à subir avec une courageuse résignation les conséquences de sa faiblesse.

Les quatre mois que nous passâmes au Bocage furent pour moi, furent pour elle l’idéal du bonheur.

Mais à quoi bon parler de bonbeur ?… tout ceci maintenant est une cendre amère et froide !…

Qu’importe, hélas ! continuons la triste tâche que je me suis imposée.

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Lorsque je pus arracher quelques minutes à mon amour, j’écrivis à M. de Serigny pour le