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Page:Sue - Arthur, T4, 1845.djvu/140

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importante m’avait retenu pendant six mois à l’étranger.

Le ministre me parut fort aise de me voir partager de nouveau sa table de travail ; car le roi, me dit-il, avait bien voulu souvent s’informer de l’époque de mon retour, témoignant son regret de ce que le résumé des dépêches ne fût plus fait par moi.

Aux yeux du monde, je ne vis pas d’abord madame de Fersen beaucoup plus assidûment qu’avant notre départ pour le Bocage ; mais peu à peu mes visites devinrent un peu plus fréquentes, sans être pour cela plus remarquées.

Mou caractère d’homme ambitieux, complètement absorbé par les affaires d’État, était alors trop généralement accrédité, la réputation de madame de Fersen trop solidement assise dans l’opinion publique, pour que le monde, fidèle à ses habitudes routinières, ne continuât pas de nous accepter ainsi, et il eût fallu bien des apparences contraires à ces idées pour lui faire changer de manière de voir à notre égard.

Le mystère impénétrable qui entourait notre bonbeur le doublait encore.

Si souvent je regrettais nos radieuses jour-