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Page:Sue - Arthur, T4, 1845.djvu/160

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Paris, 13 décembre.

Examinons les faits.

On accuse madame de Fersen d’être espionne

Quelle créance sa conduite peut-elle donner à ce soupçon infâme ?

Je rencontre Catherine à Khios. Après quelques jours d’intimité, je hasarde un aveu qu’elle repousse sévèrement ; alors je l’entoure de prévenances et de respects, je lui donne les conseils les plus délicats et les plus généreux ; si je ne prononce pas le mot amour, tout dans mes soins tendres et empressés révèle ce sentiment.

Elle y reste insensible, et m’offre son amitié.

Je retrouve Catherine à Paris. Malgré mon dévouement aveugle aux douloureux caprices d’Irène, malgré les preuves sans nombre de la passion la plus noble, la plus profonde, un jour, sous un prétexte frivole, sans hésitation, sans regret, sans motif, Catherine rompt brutalement avec moi.