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Page:Sue - Arthur, T4, 1845.djvu/161

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Plus tard elle me dit, il est vrai, que la jalousie seule a dicté sa conduite…

Elle dit cela ; mais moi je me souviens de la sécheresse de son accent, de la dureté de son regard… qui me firent tant de mal.

Elle dissimulait sans doute. Elle sait donc feindre ; elle est donc fausse… je ne le croyais pas.

La mystérieuse affection dont Irène était le lien est donc brisée… Catherine ne m’aime pas ; elle se montre même amie ingrate. Je ne la vois plus.

Désespéré, je cherche une distraction dans le travail. J’accepte auprès du ministre un emploi en apparence important ; l’opinion publique m’attribue une part exagérée dans les affaires d’État. De ce moment, madame de Fersen, jusqu’alors si inflexible pour moi, perd peu à peu de sa froideur lorsqu’elle me rencontre dans le monde ; ses regards, le son de sa voix, démentent le vague insignifiant de sa conversation ; enfin, à un bal du château, elle vient résolument à moi dans le but de renouer nos relations rompues. Je reste froid à ses avances, et le lendemain elle m’écrit…

Ceci, elle me l’a avoué… Ce revirement soudain de son affection, elle l’attribue à sa