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Page:Sue - Arthur, T4, 1845.djvu/17

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teurs, le baron a eu le bon sens de m’indiquer.

— Ah ! je comprends, — lui dis-je ; — vous allez servir de cicérone dramatique à M. de Fersen.

— C’est tout bonnement cela ; mais, entre nous, je trouve, moi, ce goût théâtral singulièrement ridicule chez un homme comme le prince. À en juger d’après cet échantillon, ça doit être un bien pauvre sire que ce Fersen. Aussi, je ne m’étonne pas si on dit que sa femme se charge de toutes les affaires diplomatiques. Elle a d’ailleurs bien la figure d’une maîtresse femme… l’air sec et dur… et par là-dessus, dit-on, une vertu à trente-six karats… Qu’est-ce que cela me fait à moi, sa vertu ? je ne la lui dispute pas, quoiqu’il n’y ait qu’une voix là-dessus… C’est surprenant !…

— Il y a quelque chose de bien plus surprenant que cela, monsieur de Pommerive ?

— Quoi donc, mon cher comte ?

— C’est qu’un galant homme n’ait pas le courage d’aller répéter mot pour mot à M. de Fersen toutes les impertinences que vous venez de vous permettre de débiter sur son compte… afin de vous faire chasser de sa maison.

— Parbleu… c’est bien certain que personne n’ira lui répéter ce que je dis sur lui ! j’y