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Page:Sue - Arthur, T4, 1845.djvu/178

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Puisque j’éprouve encore… écrivons encore…

Il y a environ trois mois qu’un matin je suis sorti par une triste journée d’automne ; il tombait un brouillard épais et froid. Je pris par la ceinture de la forêt, et je m’en allai rêveur, suivi d’un vieux poney noir, le vénérable Blak, qu’autrefois ma cousine Hélène avait souvent monté.

En me promenant la tête machinalement baissée, je revis fraîchement la voie d’un grand sanglier.

Voulant chercher quelque distraction dans les exercices violents, j’avais fait venir de Londres une trentaine de fox-hounds [1], et j’avais monté un assez bon équipage, à la grande joie du vieux Lefort, un ancien piqueur de mon père, que j’avais conservé connue garde général.

En suivant par curiosité la voie du sanglier dont on n’avait pas encore eu connaissance dans la forêt, je quittai la ceinture du bois, je m’enfonçai dans les enceintes, et, après environ trois lieues de marche, j’arrivai à une petite métairie, appelée la ferme des Prés,

  1. Chiens de renard.