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Page:Sue - Arthur, T4, 1845.djvu/196

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étaient partis tous deux, qu’un officier de gendarmerie arrive ici en voiture avec un commissaire de police, comme l’avait prévu M. Duvallon. On demande où est M. Belmont, capitaine au long cours. — Vous pensez bien que nous ne disons mot. On cherche, on cherche, on ne trouve rien, et ça dure au moins deux heures. — Le commissaire allait s’en aller, lorsque quelqu’un de la noce ayant parlé par hasard du trois-mâts la Belle Alexandrine, qui avait dû partir de Nantes dans la journée, le brigadier de gendarmerie s’écria : — Et la marée est pour trois heures ! Il en est cinq ! Avant que nous soyons de retour à Nantes, il en sera sept… Si notre homme a profité de ce bâtiment, à sept heures du soir il sera hors de la rivière et à l’abri de nos recherches !… » — Et là-dessus, ils remontent en voiture avec le commissaire, et retournent à Nantes bride abattue ; mais ils arrivèrent trop tard. Ce cher Belmont avait heureusement pu s’embarquer sur la Belle Alexandrine, qui partait pour la Havane. C’est M. Duvallon qui est venu le lendemain nous donner ces détails. Hélas ! monsieur, un malheur n’arrive jamais seul. Deux mois après cet événement, mon pauvre Kerouët est mort d’une fluxion de poitrine ;