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Page:Sue - Arthur, T4, 1845.djvu/222

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« Ni madame Belmont ni sa tante ne savent un mot de tout ceci, monsieur ; mais je vous déclare que si vous insistez désormais pour enlever madame Belmont et sa tante, je leur apprendrai tout, et en même temps je leur donnerai le conseil à toutes deux de mettre cette discussion entre les mains de la justice…

— Mille tonnerres ! — s’écria Duvallon en frappant du pied, — tout ça n’est pas vrai… j’emmènerai cette péronnelle sous votre nez, mort-Dieu !… ou vous verrez beau jeu.

— Si vous n’étiez pas l’ami intime de Belmont, vous payeriez cher votre démenti et votre menace… sortez d’ici, monsieur.

— Osez donc… osez donc me faire sortir… » — dit l’ancien corsaire en faisant un pas vers moi d’un air menaçant.

Mais, comparant sans doute son âge au mien et sa force à la mienne, il se contint, et me dit avec une fureur concentrée : — Vous voulez donc vous opposer à ce que j’emmène votre maîtresse ? je conçois ça… mais moi, j’ai dit que je l’emmènerais et je l’emmènerai, mort-Dieu !… Est-ce que je ne sais pas tout ce qui se passe ? est-ce que je ne sais pas les cadeaux que vous lui avez faits ? est-ce que ça ne m’explique pas