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Page:Sue - Arthur, T4, 1845.djvu/23

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en riant comme une folle ; puis elle ajouta tout bas : — Avouez qu’il n’y a rien de tel que l’amour peur vous rendre stupide. M. de Serigny est un homme d’esprit, et vous l’entendez pourtant ! Est-il réellement flatteur d’inspirer un sentiment qui doit s’exprimer si niaisement, sous le prétexte qu’il est sincère ? — Disant ces mots, elle s’assit près d’une table couverte d’albums, je pris place près d’elle et nous causâmes.

Pendant le cours de cet entretien, deux ou trois fois je rencontrai les regards de madame de Fersen qui, chaque fois qu’elle s’aperçut de mon attention, détourna précipitamment la vue.

M. de Serigny observait continuellement madame de V***, et semblait être au supplice.

Une femme passa, madame de Fersen lui prit le bras, et elle rentra dans le salon.

Le ministre allait sans doute nous rejoindre, lorsqu’il fut arrêté par le baron de ***, qui, selon Pommerive, faisait des dots à ses filles avec ses frais de représentation.

Je ne sais si les affaires dont il entretenait M. de Serigny étaient fort importantes, mais je doute que le ministre leur ait accordé une grande