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Page:Sue - Arthur, T4, 1845.djvu/28

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M. de Serigny, et lui dit : — Je voudrais une tasse de thé, car j’ai froid…

— Je suis à vos ordres, madame, — dit le ministre, qui avait très-heureusement placé son sourire distrait et indifférent, pendant que madame de V*** m’invitait à venir la voir.

Rentré dans le grand salon, je cherchai des yeux madame de Fersen ; je rencontrai son regard qui me sembla sévère.

Je revins chez moi.

Lorsque je ne fus plus sous le charme de la délicieuse figure de madame de V***, et que je comparai cette légèreté hardie à la grâce sérieuse et digne de madame de Fersen ; quand je comparais le respect profond, la réserve presque obséquieuse avec laquelle les hommes l’abordaient, aux façons cavalières dont ils usaient envers madame de V***, j’éprouvais de plus en plus combien est puissante la séduction de la vertu, et je sentais mon amour pour Catherine s’en augmenter encore.

J’étais ravi de l’espoir de rencontrer le lendemain Irène aux Tuileries, et d’avoir été si bien compris par madame de Fersen ; puis encore il me semblait — était-ce une illusion de l’amour ? — que madame de Fersen avait paru